Interviews

 Interview de M. Nicolas Dupont-Aignan

 « La souveraineté de la France, son indépendance

et la liberté des Français »

Novembre 2021

Mme Laurence Biava a écrit un livre intitulé « 100 Menaces qui pèsent sur la planète et l’humanité ». Vous en trouverez la liste ci-après. Même si elles sont toutes d’une certaine gravité, quelles sont, d’après vous, les 5 menaces qui réclament un traitement prioritaire ?

[…] Je me permets quelques ajouts dans la liste de ce qui constitue, selon moi, les 5 premières menaces pour notre pays :

1 : La dissolution de la France dans l’Union Européenne (à ajouter dans les menaces politiques).

2 : Je réunirai plusieurs problèmes en un : les flux migratoires incontrôlés, le communautarisme, l’islamisme, les zones de non-droit, les trafics de drogue et le terrorisme islamique.

3 : L’ensauvagement de la société (à ajouter dans les menaces sécuritaires).

4 : Le démantèlement de notre parc nucléaire et le développement des énergies dites renouvelables (à intégrer dans les risques environnementaux).

5 : L’effondrement de notre système de santé (à intégrer dans les menaces sanitaires).


Si vous accédiez à la présidence de la République ou, à défaut, à un poste de ministre, quelles mesures adopteriez-vous de toute urgence pour éradiquer ces menaces ?

1 : Renégocier les traités européens avec nos partenaires pour fonder une nouvelle coopération européenne respectueuse de la souveraineté nationale.

2 : Reprendre le contrôle de nos frontières ; stopper les flux migratoires ; renvoyer les étrangers en situation irrégulière ; fermer les mosquées qui prêchent la haine ; assimiler les populations immigrées par l’école.

3 : Mettre en place l’impunité zéro avec des peines plancher pour chaque délit ; renvoi des prisonniers étrangers à l’issue de leur peine ; ouvrir 40 000 nouvelles places de prison ; recruter 10 000 policiers.

4 : Stopper l’installation des éoliennes et investir dans l’entretien de notre parc nucléaire et dans le développement du nucléaire nouvelle génération.

5 : Supprimer le passe sanitaire, et reconstruire notre système hospitalier.

Pour en savoir davantage, je vous renvoie à mon projet complet : https://2022nda.fr/projet/


Vous êtes le fondateur de Debout la France. Quelles sont les 3 valeurs clés sur lesquelles se fonde votre parti ?

La souveraineté de la France, son indépendance et la liberté des Français.


Vous venez de proposer la création d’une commission d’enquête sur les effets secondaires des vaccins. Comment expliquez-vous cette initiative ?

Nous manquons d’informations sur les effets secondaires des vaccins anti-Covid. Certaines informations sont connues mais insuffisamment médiatisées. Combien de nos compatriotes savent que le nombre de cas de péricardites et de myocardites rend la vaccination problématique pour les jeunes au regard de la balance bénéfice/risque ? Les autorités françaises ont récemment annoncé qu’ils déconseillaient le vaccin Moderna pour les moins de 30 ans ; c’est loin d’être suffisant mais cela démontre surtout l’insuffisance du recul sur ces vaccins nouvelle génération. Pire, comment croire aujourd’hui, ceux qui, hier, nous ont assuré qu’il n’y avait aucun risque à se faire vacciner avec ce produit ?

Parfois, les administrations française ou européenne refusent aussi de fournir certaines informations, ce qui favorise logiquement un climat de suspicion et de défiance. Les Français ont droit à la vérité sur les conséquences sanitaires d’une stratégie vaccinale qui leur est imposée de force et qui coûtera plus de 5 milliards d’euros au contribuable. Soit la vaccination n’implique pas de risque sanitaire excessif, soit elle est trop risquée. Mais il est impératif que toute la lumière soit faite.

Pour en savoir davantage, je vous renvoie à l’exposé des motifs du projet de résolution que j’ai déposé pour demander l’ouverture d’une commission d’enquête :

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4615_proposition-resolution


Si vous aviez un message d’espoir à adresser à nos lectrices et lecteurs, quel serait-il ?

Plusieurs fois au cours de son Histoire, la France a été sur le point de disparaître, mais à chaque fois elle a su trouver en elle le souffle vital nécessaire pour se redresser et reprendre son rang. Une nouvelle fois, soyons à la hauteur de notre héritage et sauvons la France !

Propos recueillis par la rédaction



 Interview de Mme Laurence Biava

« J’ai envie de croire qu’il n’est pas trop tard pour bien faire »

Octobre 2021

Le livre « 100 Menaces qui pèsent sur la planète et l’humanité » de Laurence Biava dresse un inventaire sans concessions des principaux dangers que l’humanité et la planète connaissent à l’heure actuelle. Loin d’être un simple inventaire défaitiste du monde dans lequel nous vivons, il se veut une prise de conscience conduisant à une réaction volontaire inscrite dans l’urgence de la situation présente et préfigurant, sans conteste, les conséquences de demain.

Si l’on regarde de près, le mot menace renvoie directement à la notion de danger imminent, et s’exprime de manière figurative par l’image très connue de l’épée de Damoclès. Dans quel sens utilisez-vous ce mot dans votre livre ?

Dans le sens de danger imminent, ou décalé dans le temps, mais imminent quand même puisque, comme chacun le sait, le temps fait son œuvre pas si lente, mais certaine et inexorable.


Quelle est l’urgence à laquelle répond votre livre et de quelle manière vous sentez-vous concernée par ce sujet, en tant qu’écrivain et citoyenne ?

C’est l’urgence de vivre et d’être qui me brûle, que je sois écrivain ou citoyenne, et dans le cas précis, les deux à la fois. J’aimerais que les politiques prennent davantage conscience des dangers imminents qui nous guettent. J’écris pour la génération de mes enfants qui risque de vivre dans un monde totalement numérisé et tourneboulé, sans plus de cycles ni de saisons, avec des tempêtes, des ouragans, des inondations, des canicules, des fontes de glaces non plus accidentelles ou ponctuelles, mais permanentes. Pas envie de me résoudre à supporter pour les miens et moi-même et le reste de l’humanité, des étés à plus de 50 degrés, et de colossaux typhons dévastateurs. Sans parler du reste, qui ne relève pas de l’aspect proprement climatique.


Comparé par votre éditeur au Titanic, l’inventaire de votre livre utilise comme préalable l’état insouciant de toute une humanité, vaquant à ses occupations avant le choc fatal du naufrage aux conséquences dramatiques que l’on connaît. Comment avez-vous procédé pour bâtir ce catalogue ? Comment est structuré votre livre et quels sont ses axes principaux ?

C’est mon éditeur qui m’a proposé de suivre ce sommaire et ce plan. C’est lui qui a hiérarchisé les menaces et les a classées selon des catégories propres. Il a bien fait. J’ai tout respecté. Sur deux ou trois menaces, nous avons fait du deux-en-un, ou du trois-en-un, craignant de nous répéter, mais globalement, nous avons été d’accord sur ce qu’il fallait traiter. Tout traiter, c’est ce que nous avons fait, car les menaces sont de toutes sortes. Au fur et à mesure de mon travail d’exploration, je prenais des idées à droite et à gauche et notais ce qui pouvait être complété ou à parfaire. J’ai commencé le travail en juillet 2019.


Compte tenu de la diversité des sujets abordés et de l’attention que vous accordez à chacun d’entre eux, ce serait intéressant de savoir comment vous avez réalisé le travail de documentation sur lequel repose la structure très riche de votre ouvrage. Quelles ont été vos sources et combien de temps a nécessité ce travail documentaire ?

Il m’a fallu presque deux ans entre la signature du contrat et la publication. Deux ans à me documenter sur Internet principalement, mais aussi dans les bibliothèques et médiathèques. J’en ai parlé autour de moi également, et ai recueilli quelques avis divers et variés qui m’ont servi pour exploiter les chapitres. Ce ne fut pas simple, honnêtement. Mon éditeur m’a demandé de m’y reprendre à deux fois, il n’était pas forcément satisfait. Mais l’exercice est maintenant convaincant et je suis satisfaite du résultat obtenu grâce à lui, à sa bienveillance et sa rigueur.


Difficile de parler ici de tous les sujets que traite votre livre. Je vous propose de nous arrêter sur quelques-uns pour essayer de comprendre leurs mécanismes et leur impact sur la santé de notre planète. Prenons l’exemple du « développement durable » que vous qualifiez d’imposture. Que pouvez-vous nous dire du greenwashing, cette technique publicitaire trompeuse et, de ce fait, extrêmement dangereuse ?

Vous le dites, qu’ajouter de plus ? Le greenwashing est également une imposture à part entière : rien de biologique ou écolo là-dedans. Il ne suffit pas de mettre de la couleur verte, quelques feuilles ou un logo qui s’apparente à celui qui pourrait sérieusement provenir d’un laboratoire pharmaceutique sérieux ; non, c’est uniquement l’œuvre des publicitaires mal intentionnés pour vendre un produit qui n’est pas en totale conformité avec sa promesse. Les personnes informées ne se laissent plus prendre, encore heureux. Au lieu de s’en prendre aux laboratoires pharmaceutiques qui œuvrent pour le progrès de l’humanité, il vaudrait mieux dénoncer les actes délinquants des publicitaires. Ce n’est que mon avis.


Concernant les menaces sanitaires, ce serait un lieu commun de dire qu’elles sont d’actualité aujourd’hui. Permettez-moi de m’arrêter sur un sujet qui fait moins l’actualité, mais qui est hautement important : celui de la malbouffe. Comment définir ce terme ? En quoi ce phénomène peut-il être qualifié de menace ?

La malbouffe est une menace dans le sens où elle nous promet une société de gens obèses ou pas bien portants. Ne pas s’alimenter convenablement peut mener loin : ne plus être capable de se déplacer normalement pour aller travailler, prendre le risque de tomber malade quand on se découvre diabétique du jour au lendemain, se découvrir atteint de cancers ou de maladies auto-immunes. Se priver d’hygiène de vie, ne pas se prendre en charge physiologiquement peut, en effet, mener loin. Je connais des personnes, qui, à force d’avoir bu, et de s’être mal nourries, ont fini par perdre toutes leurs dents. Authentique.

Les conséquences d’une mauvaise alimentation ou d’une hygiène de vie assez dégueulasse peuvent condamner les progrès d’une société de consommation en action, qui se souhaite humaniste en même temps que productiviste.


Dans la catégorie des menaces économiques, je vous propose de discuter brièvement de la surconsommation. Élément de réflexion à la fois dans le domaine de l’énergie et des ressources, ce phénomène risque de mettre en danger la planète. De quoi s’agit-il ?

Oui, en effet, la surconsommation est sans nul doute une des menaces les plus évidentes, et les plus difficiles à juguler tant elle se confronte aussi bien à la biodiversité, qu’à la sécurité, qu’à la santé et au bien-être des populations. Mais vous voulez me faire parler du BlackFriday que je cite dans mon livre, qui est le symbole même de l’hyperconsommation rugissante, venue des États-Unis. Personne n’imagine les effets néfastes de cette journée censée se faire précipiter un Français sur deux dans les boutiques. Ce n’est pas seulement une pollution de l’espace sonore avec des spots publicitaires qui tournent en boucle, ce sont des suppléments d’énergie inconsidérément dépensés (sans énergie, pas de production ni d’activité économique). En 2017, il faut rappeler que la consommation totale d’énergie dans le monde, sous forme d’énergies renouvelables, de produits pétroliers, de charbon, de gaz, de biomasse et de nucléaire a augmenté de plus de 2,2%. En 2050, on n’ose imaginer le taux de croissance… des déchets, cette fois-ci. Clairement, à coups de surconsommation et de coups d’accélérateur donnés à une croissance économique qu’il semble impossible à arrêter, le monde court à sa perte à vitesse grand V. Sommes-nous devenus fous ? Je le crains.


L’idéologie peut à son tour engendrer des menaces. Penchons-nous sur celle du capitalisme sauvage, terme difficilement saisissable à première vue. Pourquoi dites-vous qu’une telle idéologie est « complètement dépourvu de légitimité » ?

Le capitalisme est sauvage quand il n’est pas encadré, cadré, pourvu d’une réglementation tangible. Il porte bien son nom en ce qu’il est dit « sauvage ». Et c’est bien pour cette raison qu’il est dangereux, apparaissant dépossédé de toute raison, de toute rationalité.


Faisons nôtre la conclusion de votre ouvrage et parlons ici du « monde nouveau » qui s’ouvre malgré tout devant nous. Comment expliquer cet enthousiasme en plein milieu de ce déluge presque annoncé ? D’où vient cet optimisme qui resurgit de votre inventaire pourtant assez pessimiste ?

Je suis optimiste car je pense que des solutions précisément rationnelles et humanistes peuvent être trouvées pour sauver notre planète de l’inertie, des désastres qui la rongent. J’en connais quelques-uns qui se fâchent et sur les éoliennes, et sur le nucléaire, mais globalement, à part ces feuilletons d’humeur qui nourrissent notre actualité quotidienne, je pense que les mesures prises par les gouvernements successifs vont dans le bon sens, la prise de conscience est enfin réelle depuis plus de dix ans. Simplement, il faut que chacun d’entre nous apporte sa pierre à l’édifice pour nous sauver du désastre qui s’annonce. En dépit du marasme dans lequel nous nous trouvons, « j’ai envie de croire qu’il n’est pas trop tard pour bien faire ». Comme nous n’avons rien sans rien et que je ne suis pas plus royaliste que le roi, j’annonce ici qu’un livre de 1000 Solutions aux 100 Menaces va suivre en 2022.

Propos recueillis par M. Dan Burcea, de la revue « Lettres capitales »

Photo de Mme Laurence Biava © Sté Kyndt

Mme Laurence Biava, « 100 Menaces qui pèsent sur la planète et l’humanité », Éditions Paradoxalement vôtre, 2021.

https://lettrescapitales.com/interview-laurence-biava-jai-envie-de-croire-quil-nest-pas-trop-tard-pour-bien-faire/?fbclid=IwAR2k45krEwxm_Hrx05f2TD1uuBrAilyzsP-pmdpP4aJWW0_N1vYlCuC_RWk



 Interview de M. Jean-Philippe Mars

« La doxa se cristallise dans nos institutions

et fige l’évolution de la pensée »

Juin 2021

Qu’est-ce qui vous a poussé à monter une maison d’édition en cette période de crise sociale et culturelle ?

La crise que nous traversons, justement…

Krisis en grec veut dire « faire un choix, décider ». J’ai le sentiment d’avoir pris cette décision comme d’autres, en des temps aussi troublés, ont pu prendre le maquis.


A quelle doxa souhaitez-vous tordre le cou ? Et sur quels sujets ?

A celle qui a donné naissance à cette société.

L’une de nos rares richesses ici-bas est notre pouvoir de choix. En écoutant les experts, les « sachants », les élites, la doxa a abandonné ce droit et a accepté l’inacceptable. Les hommes au pouvoir ont changé de nom et de visage, mais nous sommes toujours taillables et corvéables à merci. Nous secouons notre joug, comme en 1789, en 1870 ou en 1968, puis nous reprenons le chemin de l’usine, des champs ou du bureau, troquant nos aspirations contre quelques promesses politiques ou augmentations de salaire. Mais notre condition reste inchangée.

Que ce soit en matière de politique, d’économie, de phénomènes de société, la doxa doit être combattue partout où elle sévit, car elle se cristallise dans nos institutions et fige l’évolution de la pensée.


A l’heure de cette doxa que vous dénoncez, pensez-vous que de nombreux Français aspirent à se remettre à lire des livres moins conventionnels pour comprendre le monde qui les entourent ?

J’aime à le croire.

La seule façon de « déconstruire » le monde qui nous entoure est de commencer par tenter de comprendre les forces qui sont à l’œuvre dans ce travail de sape. Comment se fait-il, en effet, que, malgré le temps consacré, l’argent investi, les intelligences mobilisées, ce monde soit si chaotique ? Il l’est parce que telle est la volonté de certains, qui tirent profit de ce chaos. Comment un marchand de canons pourrait-il se réjouir si nous sommes en période de paix ? Comment un laboratoire pharmaceutique, un hôpital psychiatrique, une usine d’engrais chimiques, une banque, pourraient-ils éprouver la moindre satisfaction si la population jouit d’une parfaite santé par sa seule alimentation biologique, si les patients auxquels administrer des psychotropes ou des électrochocs se font rares, s’il n’y a plus de pesticides à vendre ni de terres à contaminer, si l’on ne peut plus investir dans cette « économie du chaos »… ?


Comment s’est fait le choix des deux premiers titres ?

Un état des lieux des « Menaces qui pèsent sur la planète et l’humanité » s’imposait avant de proposer des solutions.

Quant au second titre, la décomposition sociétale qui frappe la France depuis de trop nombreuses décennies nécessitait sans tarder la publication d’un livre « coup de poing » !


Quelle est la stratégie financière de votre maison pour perdurer dans le temps ?

Pour limiter le nombre d’intermédiaires des circuits traditionnels, je compte sur une boutique en ligne qui assurera des ventes en direct et sur une ligne éditoriale cohérente et polémique en lien avec l’actualité.


Votre maison d’édition est-elle militante ? Si oui, pour quelles causes ?

Les éditions Paradoxalement vôtre tirent leur raison d’être de leur militantisme, et ce en toute indépendance politique.

Le monde est en crise(s). Chacune d’elles justifie cet engagement. Quand la santé, l’environnement, la libre-entreprise, la démocratie, la liberté d’expression, les valeurs morales, l’unité nationale, s’effacent devant le profit, la démagogie et la préoccupation électorale court-termiste, il ne nous reste d’autre choix que celui de la dénonciation véhémente et de l’appel à toutes les bonnes volontés pour reconstruire ce pays sur d’autres bases, celles de la raison, du respect de la planète et de l’intérêt général.

Propos recueillis par M. Nicolas Vidal, fondateur du média franc-tireur "Putsch"


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